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Le Parc du Domaine de Lavaux se découvre

au cours d'une promenade insolite et romantique

LE JARDIN - VERGER

Côté cour, l'habitation est précédée d'un jardin orné de massifs et de plates-bandes ponctuées de statues en fonte XIXème de différentes provenances.

Les espaces plantés sont délimités par des fausses planches ou écorces d'arbres en mortier de ciment armé ou par des bordures en terre cuite provenant

de la tuilerie Doré à Vendeuvre-sur-Barse (Aube).

A l'arrière de la demeure s'étend un vaste espace clos de murs entièrement palissés d'arbres fruitiers, et tout spécialement de poiriers anciens, dûment étiquetés.

Le mur Nord est dominé par la forêt.

L'ancien emplacement du potager s'étend devant la façade,

ses plates-bandes sont également soulignées de bordures de Vendeuvre.

Lui succède une petite composition pittoresque qui comprend deux pièces d'eau ornées, l'une d'une passerelle et l'autre d'une grotte artificielle qui sert de lieu de contemplation, toutes deux réalisées en rocaillage.

Une sculpture en ciment intitulée "La chaine de lierre",

réunissant nymphe et satyre au doux sourire, et surmontant un banc de pierre, agrémente le côté gauche du bassin, il s'agit d'une oeuvre

de Joseph Emmanuel Cormier dit Joé Descomps (1869-1950).

Non loin un charmant abri de jardinier au plan rectangulaire et en ciment imitant planches et branchages est situé en bordure de l'allée centrale.

Le chenil abritant au début du XIXème siècle les beagles créancés pour la chasse, construit également dans la technique du rocaillage, offre un exemple spectaculaire des différents effets trompe l’œil réalisés sur une même fabrique ;

pieds en forme de branches, murs tapissés de "planches",

ferronneries et serrures sculptées, tronc d'arbre...

L'allée axiale de ce jardin s'achève sur les serres chaudes installées au XIXème siècle, fort endommagées par les tempêtes et désormais inutilisées,

mais témoignage émouvant du quotidien des jardiniers de l'époque.

Construction en rocaillage sur les bords de l'étang

LA PROMENADE DE L'ETANG

La promenade de l'étang, établie en bordure de l'avenue de chênes centenaires menant à l'habitation, propose une suite de "fabriques" et ouvrages décoratifs qui motivent les pas des promeneurs autour d'une vaste pièce d'eau artificielle. Fait exceptionnel à cette échelle et dans un parc privé, le fond et les bords en sont entièrement réalisés en ciment.

A l'agrément de la promenade s'ajoutent alors les plaisirs de la chasse au gibier d'eau et de la pêche dont la canardière et les hangars à bateaux témoignent toujours. A mi-parcours, plusieurs fabriques ménagent de beaux points de vue ; un kiosque de plan octogonal avec sa glacière, dressé sur des rocailles de pierre karstique, deux passerelles reliant les petites îles à la rive, et plusieurs ponts ornés de balustrades illustrent l'habileté d'Ernest Chaumeton à simuler la pierre, le chaume, le bois,

les branchages, l'aubier et l'écorce, voire même les arbres morts

comme ce saule têtard, arbre de rivière noueux et décoratif,

envahi aujourd'hui par la vigne vierge.

Le mobilier extérieur - une petite table ronde avec ses deux chaises, faisant l'effet d'un tronc d'arbre coupé dont l'écorce formerait le dossier - est à l'unisson de ces habiles imitations. Une chaumière miniature avec deux épis de faîtage servait d'abri aux canards.

Ce naturel recomposé est renforcé par une végétation essentiellement régionale ; on note aussi la présence de la symphorine, petit buisson à la mode du XIXème siècle,

un mahonia à fleur jaune, des iris d'eau qui tapissent les abords,

et pour les arbres, des hêtres pourpres,

un cyprès chauve et plusieurs saules pleureurs.

 

En contrebas de l'étang, de l'autre côté de la route de Lavaux, un passage dérobé et une passerelle aérienne mènent jusqu'à la pêcherie, adossée à un remblai de faux rochers, dont tous les éléments sont traités en mortier de ciment armé.

LE PETIT VILLET

Présente dans chaque espace du domaine de Lavaux,

l'eau revêt ici un aspect théâtral avec la mise en scène

d'une cascade reliant deux vastes pièces d'eau

situées à des niveaux différents.

Là encore le ciment armé constitue non seulement un matériau technique qui conditionne l'étanchéité des bassins et des passages d'eau, mais aussi la matière

qui va se plier à la truelle et au couteau du rocailleur.

On retrouve au Petit Villet les passerelles, les bancs,

les faux rochers et une maisonnette

créés harmonieusement par Ernest Chaumeton.

Sur le premier banc, à droite du premier réservoir,

la signature en toutes lettres de l'artisan rocailleur

a permis de l'identifier.

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LE RUCHER

A quelques pas du Petit Villet, sur la hauteur, le rucher, unique en Champagne-Ardennes, est conçu comme une fabrique avec un souci du décor sensible dans la coloration des douze ruches, l'emploi de tuiles vernissées, ou de plaques de zinc à empreinte d'ardoises écailles pour la toiture et enfin la présence de faux troncs d'arbres. Entre autres fonctions, cette ruche assurait la pollinisation des nombreuses variétés fruitières présentes dans le verger du domaine.

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